Le dialogue a été amorcé avec le comité consultatif de Rhinaissance. Les usagers de la zone naturelle au cœur du projet de renaturation ont participé le 28 janvier 2021 à un premier échange organisé en visioconférence.
19 km2 autour du Taubergiessen, à hauteur de Rust côté allemand et de l’île de Rhinau sur la rive française du Rhin, sont l’objet de l’étude de faisabilité au cœur du projet Rhinaissance.
L’objectif est de recréer une continuité écologique et améliorer l’adaptabilité au changement climatique. Mais comment ? En reconnectant les zones alluviales, retrouvant l’aspect naturel du Vieux-Rhin et redynamisant la zone. Cela permettra d’améliorer les habitats de la faune et flore constituent les étapes clés. L’étude constituera donc la phase préalable à la planification de mesures de renaturation.
Celle-ci a été confiée au cabinet français Ingérop, ses partenaires allemands EDR et l’Institut für Landschaftsökologie und Naturschutz.
Le Regierungspräsidium de Freiburg et la Région Grand Est, pilotes du projet, ont présenté les niveaux d’encadrement de l’étude de faisabilité. Le comité de pilotage représente le niveau politique et l’autorité de surveillance du projet. Il attribue les tâches au groupe de projet, composé des représentants municipaux et techniciens travaillant sur le projet. Enfin, la cohésion autour du projet est la raison principale de la création d’un comité consultatif, composé d’associations et des divers usagers du site.
Un état des lieux de la zone, première étape de l’étude, et les échanges avec les différences instances du projet sont à la base de l’élaboration de cinq scenarios d’action. En toile de fond de ces travaux reste la question des liens et effets entre les usagers du site et les scenarios. La méthode choisie pour l’élaboration du meilleur plan d’action est de partir du plus petit au plus grand avantage possible de la renaturation visée. Cette construction progressive nourrit l’ambition de retrouver un Rhin plus naturel, plus praticable et plus dynamique.
Les ingénieurs chargés de réaliser l’étude ont placé au cœur de la manifestation la présentation de leur travail. La trentaine de participants connectés ont été informés des objectifs, des facteurs limitants et des menaces du projet.
Le manque d’habitat dynamique comme les bancs de graviers, le faible débit minimal du Rhin ou la température croissante de l’eau par exemple, font partie de l’état des lieux actuel de la zone.
Les parties prenantes n’ont pas hésité à mettre en perspective la présentation avec leurs intérêts. Parmi les suggestions : la nécessaire adaptabilité au changement climatique comme fil rouge du projet. Des projets locaux tels que la construction de passes à poisson à Rhinau et les enjeux de production des forêts communales ont été cités. Les associations de pêche locales ont exprimé leur volonté de rencontres des équipes du projet sur le terrain. Cette perspective et les deux questions de fond posées par les organisateurs aux participants, encouragés à répondre par écrit, installent ainsi le dialogue.